Les Expos vus par la Sabermétrie le 28 novembre chez Grand Chelem
Ils étaient bons ou pas « Nos Z’Amours »?
Trois déclarations résument en gros l’opinion d’un bon nombre de partisans des Expos.
« On avait une méchante bonne équipe au début des années 80. Gary Carter, Ellis Valentine, Andre Dawson, Rodney Scott, Larry Parrish… C’est pas croyable que cette équipe-là ait jamais gagné! »
« Entre les deux époques, heureusement qu’il y avait El Presidente pour gagner des games et Pascual Perez pour nous divertir, parce qu’on était bons à rien! Les Expos étaient jamais dans la game. On était éliminés au mois de juin. »
« On a eu une chance, en 94. On avait la meilleure équipe du baseball, mais il a fallu que le maudit conflit de travail vienne gâcher la possibilité de gagner la Série Mondiale. »
Mais reflètent-elles la réalité? Est-ce vraiment comme ça que s’est joué l’histoire de Nos Z’Amours? Martin Bergeron, auteur de la page Facebook Expos Sabermétriques vient en discuter chez Grand Chelem le 28 novembre. RSVP!
Par Martin Bergeron – Expos Sabermétrique
Avant l’arrivée des statistiques avancées et la révolution Moneyball en 2002, tout le monde qui suivait le baseball, des dirigeants d’équipes aux partisans dans les estrades, se fiait à deux indicateurs pour juger les équipes et les joueurs.
- Le premier indicateur était une poignée de statistiques traditionnelles qui existaient depuis 100 ans, et dont personne n’avait jamais remis en question la validité. Le nombre de Victoires est-il une bonne façon d’évaluer la performance d’un lanceur? Oui parce que Connie Mack a dit ça en 1911. Fin de la conversation.
- Le deuxième indicateur est celui que les anglophones appellent le « eye test ». On se fie à ce qu’on a vu. C’est la façon dont les dépisteurs ont toujours repêché les joueurs en insistant que leur poulain à de l’avenir parce qu’il a « l’air d’un joueur de baseball! » Souvent l’œil ne ment pas, mais des fois il nous joue des tours parce qu’il préfère certains traits à d’autres.
En 2018 cette façon de faire est révolue. Toutes les équipes du Baseball Majeur ont désormais des départements d’analystes au sein de leur direction, et tous les DG comprennent l’importance des données pour gérer une équipe de baseball. La révolution Moneyball est terminée. Les nerds ont gagné! Nous entrons maintenant dans une phase d’évolution où les équipes expérimentent sur la base des nouveaux modèles statistiques.
RSVP!
Assistez à la conférence de Martin Bergeron le 28 novembre chez Grand Chelem – 3930, SteCatherine Est.
Les fans de baseball ont soif de comprendre ce qui se passe. Ils voient bien que les partants lancent beaucoup moins de manches qu’avant. Que les agents libres signent moins de contrats faramineux qu’il y a 5 ans. Qu’un lanceur peut remporter le trophée Cy Young de la Ligue Nationale avec seulement 10 victoires. Et que Tim Raines a finalement été intronisé au Temple de la Renommée même s’il n’a frappé que 170 circuits en carrière.
Ils ont soif de comprendre…et les médias traditionnels ne veulent rien savoir de leur enseigner. Un frappeur se présente au marbre et sur l’écran de télévision on présente quoi? Sa moyenne au bâton, son nombre de circuits et ses points produits. Exactement la même chose qu’en 1983. Il n’y a plus un agent de joueur qui négocie le contrat de son client uniquement sur cette base, mais les analystes des grands réseaux sont fiers de nous dire qu’ils sont « old school ».
Heureusement qu’il existe des sites comme Baseball Reference, FanGraphs ou Baseball Prospectus pour donner l’heure juste et refléter – même influencer – ce qui se passe dans le Baseball Majeur d’aujourd’hui. Mais pour un amateur de baseball francophone, ce n’est pas toujours évident de décortiquer l’information un peu technique qu’on y trouve. Et sans surprise, il s’écrit bien peu de choses sur les Expos parce qu’ils ont déménagé à Washington au moment où la révolution se mettait en branle.
Dans ce contexte, le partisan des Expos doit donc se rabattre sur :
- les statistiques traditionnelles,
- ce qu’il a vu à l’époque
- ses souvenirs qui commencent à dater et qui sont donc de moins en moins fiables.
Il est temps que quelqu’un prenne le taureau par les cornes, mette l’histoire des Expos au goût du jour, et présente cette nouvelle version moderne aux amateurs de baseball de Montréal.
Je suis fier et heureux de vous présenter une première conférence qui tracera un portrait global de l’histoire des Expos de Montréal sous l’angle des statistiques avancées. Cette conférence aura lieu au Centre de balle Grand Chelem le 28 novembre 2018 à 19:00.
Je parie que vous ferez plusieurs découvertes étonnantes et que, notamment, vous ne verrez plus certains joueurs de la même façon. À titre d’exemple, je veux tenter de réhabiliter Steve Rogers dans le cœur des partisans des Expos. Blue Monday a laissé un tel mauvais souvenir que nous nous rappelons surtout du moustachu #45 sur la base d’un seul lancer. La vérité, c’est qu’il a été un excellent lanceur pour nous pendant plusieurs années.
L’échange de Gary Carter aux Mets a-t-il été une bonne affaire pour les Expos? Mark Langston est-il responsable de nos déboires en 1989? En quelle année Felipe Alou a-t-il manifestement fait la plus grande différence dans la fiche des Expos?
Je proposerai des réponses à toutes ces questions et à la fin de ma présentation d’une quarantaine de minutes, je tenterai de répondre aux questions que VOUS aurez pour moi. J’aime transmettre de l’information, mais à la base cette conférence se veut un échange entre amateurs de baseball.
J’espère de vous y voir nombreux. Avant d’accueillir nos Expos 2.0, ayons collectivement une meilleure compréhension de l’histoire de la première mouture
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